Solitude
urbaine
Etendu
sur un lit, isolement provisoire Autoroute
dans la tête, les moteurs
qui meurtrissent Un
mauvais fond sonore, monotone
berceuse Le
parfum du béton monte du fond
des cités J'ai
envie de crier... et de tout effacer
!
Effacer
tout ce froid Qui
pousse à la folie Effacer
toutes ces lois Qui
enchaînent l'esprit Ce
soir il pleut dans ma tête Et
les chaînes de ces chiennes Ne
me protègent pas, ne me protègent
pas
Les
bécanes et les mecs hurlent
sur les parkings La
nuit et les ghettos, c'est tout ce
qu'on a eu Les
lumières des bourgeois éclairent
nos jeux de rue Pour
moi le jour est une négation
de la vie Chaque
matin une entrée au cimetière
de l'oubli !
Déglinguer
tout ce froid...
Mais
la nuit est à nous on l'a apprivoisée Les
guitares bandent dans les caves
humides Les
tee-shirts se déchirent et les
bières s'éventent Amplis
fendent le bitume et cisaillent
les cités Mais
la nuit est à nous on l'a apprivoisée Une
épingle à nourrice comme un
joyau sacré Dérisoire
comme la vie, sans valeur
comme l'avenir Grattes
assassinent l'ennui et bâtissent
des idées Arrachent
quelque chose de soi-même,
pour soi-même
Et
la nuit est à nous on l'a apprivoisée
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